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Maud Bonnet : ”Faire de la solidarité un moteur durable”

À la tête de la Fondation Partage depuis peu, Maud Bonnet incarne une nouvelle étape pour l’institution. Avec un parcours riche d’expériences et une profonde conviction sur le rôle de notre fondation, elle partage ici son parcours, ses motivations et sa vision pour l’avenir de Partage.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours avant de rejoindre la Fondation Partage ?

J’ai été active dans le milieu humanitaire international dans lequel j’ai occupé plusieurs rôles de direction ces 10 dernières années dans des ONG et institution académique. En parallèle, je suis administratrice d’un domaine viticole familial à Satigny et viticultrice à la Cave de Genève.

Je dispose donc d’un parcours professionnel dédié à l’humain et ancré dans le territoire genevois. Par ailleurs, en tant qu’agricultrice, je porte un intérêt tout particulier aux enjeux en lien avec l’alimentation dans notre région.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre la Fondation Partage ?

Parce que c’est Partage ! une fondation dont la légitimité et la pertinence ne peuvent être questionnées tant ses 3 missions : aide alimentaire aux personnes en situation de précarité, lutte contre le gaspillage alimentaire et réinsertion professionnelle, sont essentielles.

Mais aussi parce qu’elle dispose d’un ancrage profond à Genève et d’un impact très concret en faveur du développement durable.

Comment s’est déroulée votre arrivée au sein de la Fondation ?

J’ai été chaleureusement accueillie par les collaboratrices et collaborateurs, par le Conseil de Fondation et par les partenaires de Partage.

J’ai eu la chance de bénéficier d’un très bon passage de relais avec mon prédécesseur, Marc Nobs, dont je salue le dynamisme et l’inventivité qu’il a eu pour amener la fondation là où elle est aujourd’hui.

Ces 3 premiers mois ont été très enrichissants, bouillonnant d’idées pour répondre aux défis des missions de Partage. 

En regardant vers l’avenir, quelle vision portez-vous pour la Fondation Partage et son rôle dans la société genevoise ?

Partage dispose de 20 ans d’expérience au service de la communauté genevoise, une expertise avérée pour répondre à de nombreuses problématiques.

Dans les années à venir, nous voulons aller encore plus loin dans l’impact social, économique et environnemental de nos actions.

Concrètement, sur le plan environnemental, nous souhaitons développer nos ateliers de valorisation pour sauver davantage de denrées et diversifier nos productions. Nous souhaitons aussi élargir nos partenariats avec les producteurs, grossistes et distributeurs afin de récupérer les surplus à la source. Notre objectif est simple : réduire toujours davantage le gaspillage tout en offrant des produits adaptés aux besoins.

Sur le plan social, nous fournissons actuellement près de 50 institutions partenaires et nous travaillons continuellement à optimiser la redistribution, en tenant compte des spécificités de chacune.  Nous allons continuer d’adapter notre aide aux réalités très diverses des bénéficiaires – qu’il s’agisse de familles, de personnes seules ou de structures collectives d’accueil. La précarité alimentaire touche encore trop de personnes et la situation semble s’aggraver à nouveau depuis le début de l’année en raison des difficultés économiques rencontrées sur notre Canton.

Avec l’inscription récente du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise, nous sommes disponibles pour faire bénéficier de nos 20 années d’expertise et poursuivre notre action dans le cadre de sa mise en œuvre.

Sur le plan économique, nous entendons renforcer notre mission de réinsertion professionnelle. Chaque nouveau projet logistique ou de transformation alimentaire est aussi une opportunité de formation et de montée en compétences des collaborateurs que nous accueillons dans leur parcours de réinsertion. Nous développerons des parcours plus individualisés, des collaborations avec les entreprises genevoises, et nous multiplierons les passerelles vers des emplois durables.

L’orientation est assez claire, il s’agit de faire de la solidarité un moteur durable. Sauver des aliments, soutenir les plus précarisés et offrir des perspectives professionnelles, constituent une seule et même dynamique. C’est cette cohérence qui fait la force et la singularité de Partage et que je vais m’attacher à entretenir.