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Des conséquences de la crise ukrainienne pour Partage

Afin de subvenir aux besoins des réfugié·e·s ukrainiens et ukrainiennes jusqu’à la prise en charge par l’Hospice Général, Partage s’est organisé pour confectionner et distribuer plus de 200 cabas supplémentaires par semaine, afin de pallier les besoins de première nécessité.

Le 21 mars dernier, Marc Nobs, directeur de la Fondation Partage discutait sur Radio Lac autour de cette aide alimentaire, mais aussi des conséquences de la crise ukrainienne sur les activités de la banque alimentaire.

Il évoquait alors les problèmes d’approvisionnement de certains produits (farine, huile, etc.), dus à la hausse des prix, voire les ruptures de stock, alors que Partage se retrouve à nouveau en première ligne, avec l’augmentation des besoins en aide alimentaire à Genève.

Ces hausses de prix et ces difficultés d’approvisionnement s’expliquent par divers facteurs. Alors que les dégâts sur les chaines d’approvisionnement, liés à la crise du Covid-19 se font encore ressentir, la dépendance mondiale de certaines matières premières à l’Ukraine et à la Russie influence le prix des denrées mais augmente aussi le coût des transports, qui créée un double impact sur notre activité de banque alimentaire. En effet, nous faisons également face à un accroissement des coûts du transport, alors que nous livrons l’ensemble de nos institutions partenaires à titre gracieux.

Presque trois semaines après l’intervention de M. Nobs sur Radio Lac, la situation ne s’améliore pas : alors que Partage achète plus de la moitié des denrées fournies pour l’aide alimentaire d’urgence, les prix de certains produits (pâtes, farine, riz, huiles, avoine) bondissent au point où la banque alimentaire peine à renflouer une partie de ses stocks.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’augmentation des prix des produits de première nécessité touche de plein fouet les personnes faisant face à des situations économiques fragiles, et pourrait ainsi accroitre les besoins.

Ces inquiétudes sont malheureusement confirmées par la tendance observée au sein de la banque alimentaire : alors qu’au début de l’année nous espérions une baisse du nombre de personnes dans le besoin, ces dernières semaines nous avons augmenté le nombre de cabas distribués à nouveau, attestant de la croissance des besoins.

Nous nous préparons ainsi à des conséquences encore plus importantes, en anticipant, quand c’est possible, le remplacement de certaines denrées par d’autres, pour pallier la conjoncture actuelle.

Dans ce contexte, la collecte de denrées biannuelle du Samedi du partage, ainsi que tout soutien financier pour les achats deviennent d’autant plus essentiels. Nous vous remercions de tout cœur pour votre engagement.